Amande Haeghen : l’alchimiste des matières
- benedictehallion
- 15 juil.
- 2 min de lecture
Il est des artistes dont les œuvres semblent naître d’un souffle ancien et d’un regard résolument contemporain. Amande Haeghen est de ceux-là. Franco-portugaise d’adoption, elle façonne la matière, terre, verre, lumière, comme d’autres écrivent des poèmes. Une ode silencieuse au vivant, à découvrir absolument.

De Paris à Lisbonne : un parcours nourri par les racines et les éléments.
Née à Paris dans un environnement familial artistique (sa mère et son grand‑père étaient peintres) Amande Haeghen tourne naturellement vers la céramique dès 2018, transformant « les innombrables croquis de ses carnets » en sculptures palpables. Sa rencontre décisive avec la lumière, la mer et les couleurs de la côte portugaise de Caparica la pousse à s’installer à Lisbonne en 2021. Elle fonde alors House of Haeg, un atelier‑résidence qui unit sa propre création et l’échange artistique ouvert à la communauté.
Crédit photo : Amande Haeghen
Un dialogue entre terre, verre et lumière
Amande sculpte en chamotte, grès, porcelaine et verre recyclé pour créer des pièces organiques, marquées par des formes irrégulières, douces mais vibrantes. Elle avance par essais, découpes et cuissons, embrassant l’imprévu. Selon elle, « le verre et l’argile sont façonnés dans une chorégraphie manuelle, dans une absence totale de motif, tissée de courbes féminines, organiques ». À travers chaque création, elle cherche à « figer l’insaisissable, saisir le temps et prendre l’empreinte d’un souvenir éternel ».Son studio lisboète n’est pas seulement un atelier, mais un laboratoire d’expérimentation et de transmission : résidences, ateliers (céramique, photographie), expositions et discussions nourrissent la création. Une démarche collective et humaine où la relation à la matière s’enrichit du partage local.

Amande Haeghen crée des objets qui respirent la vie, des formes inspirées par la nature et l’histoire de la femme, façonnées au cœur de deux villes européennes, Paris et Lisbonne. Une invitation à ressentir, toucher, vibrer au rythme de la mémoire et de la matière.Ses créations, entre sculpture et design, racontent le lien intime entre le geste, la nature et la mémoire.









Une histoire touchante, une narration pleine d'émotions qui relie au vivant. L'approche de l'auteur de cet article est très personnel, très singulière, très agréable à lire. L'artiste doit être satisfaite de cette reconnaissance qui parait lui coller à la peau.
Concernant cette idéalisation dont Suzon fait part, je répondrai qu'elle est voulu, l'art est fait pour sublimer, c'est donc un angle fort à propos.
Merci pour ça.
Franchement, j’ai trouvé ce texte super agréable à lire. Il est à la fois poétique et inspirant, sans être trop compliqué. On sent vraiment la passion d’Amande Haeghen pour la matière et la création. Les descriptions sont très visuelles: on imagine bien ses œuvres entre la terre, le verre et la lumière. J’ai aussi aimé la façon dont le texte parle de son lien entre Paris et Lisbonne, ça donne un côté voyage et liberté.
Le seul petit bémol, c’est que c’est un peu “idéalisé” parfois, comme si tout était parfait. Mais dans l’ensemble, ça donne envie de découvrir son travail et d’aller voir ses créations en vrai. C’est un texte qui respire la douceur et la créativité.